C'est grisé par le souvenir d'une bonne tranche de rigolade lors de la vision d'un brunch à la baguette au bar du Bristol que je rejoins Mardi après-midi le collectif "Sauvons les riches !*" pour sa nouvelle action ludo-revendicative en plein ghetto pour méga-thunés : Aller célébrer la fête des voisins à la villa Montmorency.
Villa Montmorency : Cité interdite au cœur de Paris regroupant les demeures de Carla Bruni, Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère... injustement abandonnés à leur solitude en ce jour de liesse nationale.
Fort d'un gout prononcé pour la connaissance de l'autre et d'une armada de caméras, notre collectif se trouva pourtant dépourvu lorsqu'à l'angle de la Rue Poussin et de la Rue Isabey, il tomba nez à nez avec une escadrille de la milice privée (la police nationale) de nos amis aux poches pleines.
N'écoutant que sa bonne humeur et enivré par le bon gros son d'un Licence IV qui tache, notre collectif célébra la démocratie sur son bout de carrefour dans les fumées des berlines aux vitres teintées. Dans l'esprit des lumières, il improvisa une partie de boules entre les Porsche Cayenne suivie d'une dégustation de Kro discount sous l'œil attentif des RG, dans une ambiance vache-qui-rit / CRS des plus réjouissantes.
Ce n'est que fiesta remise.
* [Le Collectif « Sauvons les riches », dans le cadre de la campagne Europe-Ecologie, vise à instaurer un revenu maximal autorisé européen, de l’ordre de 30 fois le revenu médian, au-delà duquel les revenus seraient massivement imposés, sur le modèle de qu’avait instauré Franklin Roosevelt en 1942, qui a fait chuter les inégalités aux Etats-Unis pendant 40 ans. Dans ce but, les jeunes contestataires, armés de baguettes de pain et de paquets de spaghettis, interpellent à leur manière nos amis les riches, accros à un mode de vie destructeur, non-généralisable, et finalement tellement triste.]
http://sebmusset.blogspot.com/2009/05/ca-partait-dun-bon-sentiment.html