c'est pour bientot
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php ?article2782
Bill Gates, Monsanto et la Fondation Rockefeller sont entrain de construire un “coffre-fort anti-apocalypse” au Pôle Nord.
Quand
Bill Gates décide, par le biais de la Fondation Gates, d’investir
environ 30 millions de dollars dans un projet, cela mérite qu’on s’y
intéresse, non ? Et en ce moment, aucun projet n’est plus intéressant
que celui qui est entrain d’être construit dans un endroit reculé du
monde, l’archipel norvégien de Svalbard.
Bill Gates, en
association avec la société Monsanto, la Fondation Rockefeller, la
fondation Syngenta ainsi que le gouvernement norvégien, investit des
millions dans la construction d’une banque des sémences, sous une
montagne de l’île de Spitzberg, un ilot de la Mer de Barents, à environ
1 000 Km du Pole Nord.
Le nom de code officiel du projet est
“Svalbard Global Seed Vault“, mais entre eux les partenaires
l’appellent “le coffre fort de l’apocalypse” (doomsday vault) Si on en
croit le communique de presse officiel, il s’agit d’une grotte
artificielle, creusée sous une montagne à proximité du hameau de
Longyearbyen, fermée par des doubles portes anti-explosions, équipées
de systèmes d’alarme, de sas-anticontamination et aux parois renforcées
par du béton armé d’un mètre d’épaisseur.
Il est prévu d’y
stocker jusqu’à trois millions de variétés de semences provenant du
monde entier afin de “garantir la préservation de la diversité des
produits agricoles pour le futur“. Les semences seront spécialement
emballées pour prévenir la formation de givre. Il n’y aura pas de
personnel présent en permanence mais la relative difficulté d’accès du
coffre-fort facilitera la surveillance du site à distance.
Je
suis certain que vous n’avez pas prêté attention à la petite phrase,
tout obnubilé que vous êtes par les détails techniques de ce
communiqué. Le document dit, afin de garantir la préservation de la
diversité des produits agricoles pour le futur. ‘
Quelle vision
du futur ont les sponsors de ce projet pour qu’ils envisagent une
menace globale sur la disponibilité des semences agricoles ? Ces
semences sont déjà protégées, en plusieurs exemplaires, dans les
différentes banques de semence qui existent à travers le monde.
Chaque
fois que Bill Gates, la Rockefeller Foundation, Monsanto et Syngenta
s’associent dans un projet commun, cela vaut le coup de creuser la
question un peu plus profondément que les rochers du Spitzberg. Et
quand on prend la peine de le faire, on trouve généralement des choses
fascinantes.
Pour commencer, il y a la liste des gens qui
participent financièrement à la création de cette “banque de semences
en cas d’apocalypse” : outre le gouvernement norvégien, il y a la Bill
& Melinda Gates Foundation ; le géant de l’agriculture industrielle
DuPont/Pioneer Hi-Bred, le plus grand détenteur au monde de brevets
agricoles pour des semences OGM et les produits agrochimiques qui les
accompagnent ; Syngenta, la multinationale basée en Suisse et qui est
spécialisée dans les OGM et les semences agroindustrielles, la
Rockefeller Foundation, la fondation privée qui est à l’origine de la
“révolution génétique”, ayant investi plus de 100 millions de dollars
ces 30 dernières années dans la recherche génétique.
Enfin il y
a CGIAR, le réseau mondial crée par la Fondation Rockefeller pour
promouvoir son idéal de pureté génétique à travers la modification des
pratiques agricoles à travers le monde. (. . .)
Généreusement
financé par la Fondation Rockefeller et des bourses d’études et de
recherches de la Fondation Ford, l’association CGIAR veille à ce que
des chercheurs en agronomie et des personnes d’influence du secteur
agricole dans les pays du Tiers-Monde soient invités à venir étudier
aux Etats-Unis où ils apprennent les concepts de l’agriculture
industrielle et de la production intensive, avant de les appliquer chez
eux. La CGIAR a ainsi réussi à créer un précieux réseau d’amis et de
personnes inféodées à travers le monde, qui sont autant de portes
d’entrée et d’agents d’influence pour les entreprises agroindustrielles
US dans les pays en voie de développement. Le principal facteur promu
par le CGIAR est celui de la “révolution génétique”, supposée résoudre
tous les problèmes des pays en voie de développement.
Tout cela
étant bien évidemment habillé d’un discours scientiste, positiviste et
glorifiant le marché et la libre entreprise comme unique avenir pour
une agriculture globalisée, fournisseuse de “cash crops” plutôt que
d’aliments pour la population locale. . .
La même Rockefeller
Foundation avait crée de toutes pièces la Révolution Verte, suite à un
voyage d’étude au Mexique, en 1946, organisé par Nelson Rockefeller et
l’ancien secrétaire à l’agriculture lors du New Deal Henry Wallace,
fondateur de la multinationale semencière “Pioneer Hi-Bred Seed
Company”.
La “Revolution Verte” avait été vendue à l’opinion
publique comme “la” solution pour résoudre les problèmes de famine dans
le monde… à commencer par les pays “test” comme le Mexique, l’Inde et
autres. Rockefeller ne laissait rien au hasard et n’achetait pas
seulement la presse pour chanter les louanges de sa “Révolution”. Il
avait également spécifiquement ciblé les “experts” travaillant pour les
éditeurs scolaires, leur versant des “bourses” afin d’influencer leur
plume. Des génération d’écoliers (NdL&I : dont moi) ont ainsi lu
dans leurs manuels de géographie des articles à la gloire de la
Révolution Verte (. . .)
En réalité, comme l’ont démontré les
analyses économique et politiques réalisées 20 ans plus tard, la
“Révolution Verte” était en fait une brillante opération marketing afin
de développer une activité mondiale d’agrobusiness qui permettrait
ensuite à la Rockefeller de détenir une position de monopole dans le
domaine agricole… exactement comme le grand-père Rockefeller l’avait
fait dans l’industrie pétrolière US cinquante ans auparavant.
Il
n’est donc pas surprenant de voir la Rockefeller se soucier de son
fonds de commerce agricole et de chercher à préserver dans les glaces
de l’arctique les semences qu’elle vendra très cher aux agriculteurs du
monde quand la catastrophe climatique aura éradiqué l’agriculture
paysanne.
Comme le dit Kissinger,, Si vous contrôlez le pétrole,
vous contrôlez le pays, mais si vous contrôlez les semences, vous
contrôlez l’alimentation. Et celui qui contrôle l’alimentation tient la
population en son pouvoir“.
Commentaire : Lorsque l’on est au
courant des fortes possibilités d’une pluie de météorites... on ne
s’étonne plus de tels projets. Est-ce lié ? Pourquoi pas ? Peut-être
une partie visible de leurs installations.