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| Sujet: Et si vous étiez innocent - castration chimique Ven 2 Oct 2009 - 19:56 | |
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- L'idée d'une extension du recours à la castration chimique pour éviter la récidive fait son chemin au sein du gouvernement en France après le meurtre d'une femme, reconnu par un homme déjà condamné pour viol.
Magistrats et experts peu favorables à une nouvelle loi sur la récidive La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a proposé jeudi de faire plus souvent appel à ce dispositif dans le cadre d'un projet de loi qui serait présenté au Parlement en octobre. Il s'agirait de pouvoir infliger ce traitement, censé inhiber les pulsions sexuelles, durant les périodes d'aménagement de peine des détenus ou lorsqu'ils sont soumis à une obligation de suivi. En cas de refus, le délinquant sexuel serait remis en prison. "Ce sera la castration chimique ou la prison", a-t-elle dit. En marge d'un déplacement sur la délinquance à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le Premier ministre François Fillon a déclaré vendredi que le gouvernement "ne s'interdi(sait) aucune réflexion sur aucun sujet". "La castration chimique existe déjà aujourd'hui. Elle repose sur un accord de la personne concernée. Il faut regarder comment, dans le cadre des mesures d'accompagnement de la sortie de prison, on peut, le cas échéant, rendre ce dispositif plus contraignant", a-t-il dit. UN TRAITEMENT RÉVERSIBLE A gauche, l'idée d'un débat sur la castration chimique - un procédé dénoncé jeudi par le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon - a reçu vendredi un avis favorable de Jean-Marie Le Guen. "C'est une mesure technique qui peut être tout à fait envisagée", a déclaré sur Canal+ le député PS de Paris, qui est aussi médecin et président du conseil d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il a toutefois prévenu que le recours à la castration chimique devait se faire "dans le cadre du volontariat". "Il faut qu'il y ait une coopération du malade, qu'il y ait un suivi du malade. La médecine n'est pas un auxiliaire de la justice." Selon lui, il est surtout urgent de mettre en place une "politique de santé mentale pour développer la prévention" en France, qu'il juge très en retard sur d'autres pays en matière de traitements préventifs des "tentations de nature perverse". La castration chimique est un traitement qui permet d'inhiber les pulsions en abaissant le taux de testostérone. L'effet d'inhibition est réversible à la fin du traitement. Le dispositif est autorisé dans certains pays européens comme la Belgique, l'Allemagne, la Pologne ou le Danemark ainsi que dans certains États américains. Manuel da Cruz, qui a avoué l'enlèvement et le meurtre cette semaine d'une joggeuse, avait déjà été condamné à 11 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement, la séquestration et le viol d'une mineure en 2000. Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 5 mars 2007, donc après avoir purgé un peu plus de la moitié de sa peine, une mesure classique dans le régime juridique français. REUTERS |
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