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 La Face cachée des banques

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Aroya

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MessageSujet: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyDim 1 Nov 2009 - 18:17

La Face cachée des banques
Par Eric Laurent
http://www.eric-laurent.over-blog.com/
Extrait (4ème de couverture)

Les banques ont provoqué la crise la plus grave survenue depuis 1929. Pour la première fois, un livre nous entraîne dans les coulisses de Wall Street et de certaines banques européennes et nous révèle les secrets les plus inavouables d’un scandale financier sans précédent : falsifications des comptes, contournement des lois, systèmes clandestins. Un seul but, l’enrichissement des dirigeants.

Ce livre en démonte les rouages et permet de mieux comprendre pourquoi les banques sont aujourd’hui les seuls bénéficiaires de la crise qu’elles ont provoquée.

Au fil d’une enquête aux révélations étonnantes, on rencontre des dirigeants à la morgue insupportable et à l’incompétence parfois inqualifiable spéculant en inondant le marché de crédits « déchets » remaquillés en produit de qualité. On apprend que l’administration Obama a tout fait pour cacher l’insolvabilité de certains établissements, que des dirigeant d’entreprises au bord de la faillite se sont octroyés des bonus indécents avec l’argent du contribuable, que Paris et Washington ont dissimulé plus de 230 milliards de crédits toxiques détenus par des banques européennes.

De découvertes en découvertes, l’auteur nous fait pénétrer dans un univers qui repose sur le mensonge et l’opacité.

Cette avidité, ce cynisme ont conduit le monde au bord du gouffre.
Et maintenant ?

La loi de Wall Street
Par Benjamin Masse-stamberger pour l'Express
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/la-loi-de-wall-street_796642.html

140 milliards de dollars de bonus ! C'est le montant record que Wall Street s'apprête à verser, en 2009, à ses dirigeants et salariés. La crise ? Oubliée. Les déclarations vertueuses du G 20 ? Un chiffon de papier pour des banquiers américains résolus à défendre coûte que coûte leurs prérogatives. Dans ce contexte, le livre de l'écrivain et journaliste Eric Laurent, La Face cachée des banques (qui sort le 22 octobre, chez Plon), arrive à point nommé. Son grand mérite : décrire avec précision et pédagogie les liens incestueux qui, depuis des lustres, unissent Wall Street et Washington. Des pratiques renforcées sous George W. Bush, avec lesquelles Barack Obama a le plus grand mal à rompre. Parfois injuste avec le nouveau président, tant sa marge de manoeuvre apparaît limitée, l'ouvrage a pour vertu d'éclairer un point aveugle de son mandat : la difficulté de réformer un secteur financier qui refuse toute remise en question. C'est sur ce chantier, aussi, que le changement promu par le prix Nobel de la paix sera jugé.

"Ignorant avec superbe l'ampleur des difficultés dans lesquelles le monde est plongé, Wall Street et la City de Londres renouent avec la fête et les pires habitudes. Et, pratiquement comme toujours, Goldman Sachs donne le ton. Depuis de longues années, les dirigeants de cette banque symbolisent les liens fusionnels existant entre l'univers de la finance et l'exécutif américain. L'un des prédécesseurs de [Henry] Paulson [NDLR : secrétaire d'Etat au Trésor de Georges W. Bush, l'équivalent du ministre des Finances] à la tête de cette firme, Robert Rubin, fut le très influent ministre des Finances de Bill Clinton. [...]

Ci-dessous, l'interview d'Eric Laurent:


En janvier 2009, au moment de quitter la scène politique, Paulson pouvait se montrer rassuré : l'influence de Wall Street demeurait intacte au sein de la nouvelle administration et les hommes choisis par Barack Obama pour l'épauler dans les domaines économique et financier étaient les symboles de la continuité : Tim Geithner, ancien patron de la Fed de New York, associé à Paulson dans la gestion de la crise, et Lawrence Summers, ancien ministre des Finances de Bill Clinton, consultant chez Goldman Sachs, qui dirigeait jusqu'à l'élection présidentielle de novembre le puissant fonds spéculatif Shaw. [...] Il sera nommé par Barack Obama au poste clef de chef du Conseil économique de la Maison-Blanche. Summers possède une longue habitude des allées du pouvoir. Grâce à lui, l'amendement Glass-Steagall qui encadre les banques a disparu du paysage politique. C'est un homme de petite taille, au physique enveloppé et au regard glacial, réputé pour ses colères et son ton méprisant. [...] Il était l'ami de Paulson, qui lui avait demandé de siéger également comme conseiller à la direction de Goldman, et [...] Tim Geithner avait travaillé sous ses ordres durant les années Clinton. Summers est un véritable apôtre de la dérégulation et un défenseur des causes ultralibérales. Barack Obama hérite d'une crise si grave qu'elle exige des hommes qui en connaissent chaque rouage. Summers est un des rares à remplir ces conditions, même s'il fait penser à un pyromane brusquement reconverti en pompier. [...]

Geithner écartelé entre Obama et les banques

Le choix de Geithner fut conseillé à Obama par Summers, [Jamie] Dimon [le PDG de JP Morgan] et le très influent Peter Peterson [NDLR : fondateur du fonds d'investissement Blackstone]. Une candidature d'autant plus acceptable qu'il semblait qu'un grand nombre de bons génies aux pouvoirs puissants veillaient depuis toujours sur cet homme de 47 ans à l'allure frêle. S'il existe aux Etats-Unis un conclave qui adoube les hommes qui deviendront les cardinaux de l'économie et de la finance, c'est bien le CFR [NDLR : Council of Foreign Relations]. Le coeur des affaires et celui de la politique battent au même rythme au sein de cette vénérable institution. Tous les hommes qui comptent en font partie. Notamment Peter Geithner, le père de Tim. Grâce aux relations paternelles, Geithner commença sa carrière au sein du cabinet de conseil créé par l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger. Il pénétrait dans l'antre du pouvoir. [...] Geithner effectua ses premières armes au côté des trois hommes les plus puissants et les plus impitoyables du monde des affaires américain [NDLR : Henry Kissinger, Hank Greenberg, le PDG de l'assureur AIG, et Peter Peterson, fondateur de Blackstone] En octobre 2003, il est nommé, à l'âge de 42 ans, au poste prestigieux de président de la Fed de New York. Sa nomination fut annoncée par le président du conseil des directeurs qui n'était autre que... Peter Peterson, assisté d'Hank Greenberg. Un monde stable et avisé, qui n'était jamais touché par les crises, venait de coopter à un poste de confiance un homme encore jeune, à qui ils prédisaient un grand avenir. Un avenir qui se concrétisa quand Barack Obama, sur les conseils de Summers et Peterson, nomma Geithner au poste occupé encore quelques jours plus tôt par Paulson.

La présidence Obama marquait une rupture totale avec l'administration précédente. Sauf dans la gestion de la crise financière, qui avait maintenant largement gagné l'économie réelle. Le plan de sauvetage que Tim Geithner détailla le 23 mars 2009 suscita une immense déception. L'économiste Robert Reich, ancien ministre du Travail de Clinton, le qualifia de plan "Paulson-Geithner" pour bien souligner l'apparente identité de vues entre les deux hommes. [...] Le plan Geithner prévoyait de débloquer jusqu'à 1 000 milliards de dollars pour racheter les actifs toxiques détenus par les établissements financiers. Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, en démonta avec une précision toute chirurgicale les mécanismes et démontra qu'il s'agissait d'un marché de dupes. "[Le plan] est bien pire que la nationalisation. C'est un ersatz du capitalisme, la privatisation des bénéfices et l'étatisation des pertes. C'est un partenariat dans lequel l'une des parties vole l'autre [...]. Alors, quels sont les avantages d'un plan comme celui-ci ? Sans doute est-ce le genre de dispositif qu'adore Wall Street : astucieux, complexe, opaque, autorisant d'énormes transferts de richesses vers les marchés financiers."

Geithner semble écartelé entre deux fidélités : celle qu'il doit au président qui l'a nommé et une autre envers Wall Street, à laquelle il doit sa carrière. Simon Johnson évoquait l'apparition d'une "nouvelle oligarchie financière aux Etats-Unis. Tim Geithner en est le pur produit et ses choix reflètent cet esprit de caste. Il sait mieux que quiconque que les banques américaines ont artificiellement gonflé, dans leurs comptes, la valeur des actifs immobiliers qu'elles détiennent, et qu'elles prétendent, à tort, posséder suffisamment d'actifs pour couvrir leurs arrières." [...]

La Maison-Blanche bat déjà en retraite

Le 27 mai 2009, la Réserve fédérale américaine divulgue les résultats des "tests de résistance" auxquels elle a soumis les dix-neuf plus grands établissements financiers du pays. L'administration Obama compte sur leur publication pour restaurer leur confiance dans les marchés et convaincre l'opinion que la situation économique s'améliore. Les chiffres annoncés semblent sortis tout droit du monde imaginaire et merveilleux de Lewis Carroll. Dix établissements vont devoir lever encore 74,6 milliards de dollars de fonds propres pour résister à la crise, les réserves détenues par les neuf autres étant considérées comme tout à fait suffisantes. Des résultats qui tranchent avec toutes les prévisions, beaucoup plus pessimistes. [...] Des fuites survenues après la publication révèlent que les banques ont exigé que le montant des pertes réellement découvert soit nettement revu à la baisse. A deux reprises, Tim Geithner reçoit les responsables des établissements concernés et accepte de réduire d'un trait de plume les montants de recapitalisation envisagés. Selon les informations publiées le 9 mai par le site du Wall Street Journal, Bank of America, soudain, n'a plus besoin de 50 milliards de dollars (réduits à 33,9) ni Citigroup de 35 milliards de dollars (réduits à 5). Chacun des deux établissements a encaissé 45 milliards de dollars d'aide publique. [...]

En mai, Tim Geithner ébauche l'esquisse d'un plan de régulation des dérivés. [...] Encore une fois, l'équivoque régnait. Pour Christophe Whalen, un analyste financier, "en dépit de l'apparence de réforme, la proposition du ministère des Finances laisse toujours fermement le marché des dérivés entre les mains des grandes banques vendant ces produits. Sans les gains excessifs réalisés par JP Morgan et d'autres vendeurs de dérivés, les plus grandes banques ne pourraient pas survivre". [...] Malgré les conditions extrêmement favorables qui leur sont consenties, les banques rejettent implicitement le plan du ministre des Finances et indiquent très clairement les limites qu'elles ne veulent pas voir franchies par l'Etat : oui à une aide sans condition, non à la moindre initiative qui pourrait constituer une ingérence dans nos affaires et révélerait l'état réel de nos comptes. [...]

Sur le front financier, cinq mois après son entrée en fonction, l'administration Obama bat, hélas, déjà en retraite. Le 10 juin, Geithner annonce l'abandon de tout projet de loi visant à limiter les rémunérations et les bonus des patrons et cadres dirigeants des sociétés financières qui ont bénéficié de milliards de milliards d'aide fédérale, en plus de garanties. La veille, fort discrètement, le ministre des Finances a autorisé dix grandes banques américaines à rembourser 68 milliards de dollars reçus de l'Etat fédéral. [...] Le remboursement de ces prêts permet à JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley et aux sept autres établissements concernés d'échapper ainsi au risque, bien faible, de tutelle publique sur leurs rémunérations et bonus. Désormais, elles ont à nouveau le champ libre pour replonger dans la spéculation sur les dérivés et s'attribuer des revenus indécents. Malgré la gravité de la crise traversée, l'arrogance du monde de la finance demeure intacte."
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Aroya

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MessageSujet: Re: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyDim 1 Nov 2009 - 18:21

BFM Radio : « Le sommet de Pittsburgh a accouché d'une souris »
http://www.radiobfm.com/edito/info/47401/eric-laurent-le-sommet-de-pittsburgh-a-accouche-dune-souris-/
Entretien d'Eric Laurent, auteur de « La Face cachée des banques », une enquête sur les scandales dans les milieux financiers, réalisé par Fabrice Lundy.

Fabrice Lundy : Une étude britannique révèle que les bonus semblent repartir à la hausse, 7 milliards d'euros, soit 50 % de plus que l'an dernier. Et le Wall Street Journal qui rapportait il y une dizaine de jours que les banques américaines allaient verser 140 milliards à leurs salariés... Les G20 n'auraient servi à rien ?

Eric Laurent : Je pense que les G20 n'ont pas servi à grand-chose, on s'aperçoit que le sommet de Pittsburgh a finalement accouché d'une souris. Je crois surtout qu'on s'est volontairement trompé de cible, les paradis fiscaux ne sont pas à l'origine de la crise, qu'ils l'aient un peu amplifiée, c'est possible. D'autre part, la focalisation sur les bonus des traders est une vaste plaisanterie, dans la mesure où les traders ne sont pas à l'origine de la crise. Ce qui est vraiment impardonnable, c'est la stratégie des banquiers et des établissements financiers.

Les chefs d'Etat se sont finalement mis d'accord pour mieux encadrer les bonus, mais pas pour les plafonner, ce que dénoncent un certain nombre d'observateurs, ce que vous dénoncez ?

C'est de l'hypocrisie. Qu'est-ce que ça veut dire un encadrement des bonus ! On voit très bien qu'aux Etats-Unis, le pays où le système financier règne en maître absolu, y compris auprès du pouvoir politique, il n'est pas envisageable un instant que ces bonus puissent être plafonnés. Même encadrés, c'est hors de question.
Donc en Grande-Bretagne, qui est le pays le plus proche en termes de fonctionnement de la finance anglo-saxonne, c'est la même chose. Et dans le cas de la France, tout ça baigne aussi dans une hypocrisie absolue. On sait très bien que tous les banquiers français trouveront tous les moyens possibles et inimaginables pour continuer à toucher des émoluments confortables, y compris des bonus.

Avant le G20 de Pittsburgh, il y avait un bras de fer entre l'Europe et les Etats-Unis. L'Europe paraissait plus audacieuse, plus combative face à Barack Obama, qui semblait freiner sur les bonus. Pourquoi ce frein ? Dans votre livre vous mettez en avant les relations de complicité entre Wall Street et le pouvoir fédéral. Finalement, Obama n'a pas changé grand-chose ?

Au cours de l'enquête, j'ai découvert une chose tout à fait fascinante, la formidable puissance du pouvoir financier, et justement, cette montée en puissance, a coïncidé avec la désindustrialisation des Etats-Unis. Peu à peu, le pays a décliné au niveau industriel, d'ailleurs, ce qui a suscité un endettement considérable, et le monde financier a retrouvé la place qui était la sienne au début du siècle, avec les grands banquiers. Et le crash de 1929 avait mis entre parenthèses toute puissance financière. Elle a été restaurée aujourd'hui.
On peut parler d'oligarchie financière aux Etats-Unis, et le grand tournant, curieusement, c'est en effet les années Clinton, car il y a une collusion totale, non seulement entre le pouvoir fédéral et les milieux financiers, mais aussi entre le Parti démocrate et Wall Street, et ça c'est tout à fait étonnant, c'est-à-dire que vous découvrez que les grands bastions démocrates sont également les grands centres financiers : New York, Boston, Chicago, San Francisco. Et vous voyez que les années Clinton ont été un tournant crucial, stratégique, toutes les règles de contrôle des banques édictées par Roosevelt ont été démantelées par Clinton et par les hommes qui l'entouraient : l'ancien patron de Goldman Sachs et ex-ministre des Finances Robert Rubin, et son adjoint (qui lui a succédé) Lawrence Summers.
Où est-il aujourd'hui, il est le principal conseiller d'Obama. La chose très intéressante, c'est qu'au fond Clinton était un petit politicien de l'Arkansas qui s'est fait élire sur un programme totalement anti-Wall Street, populiste, et il a retourné sa veste. Je le raconte en détail. Il a été séduit par le mode de vie et, évidemment, par l'influence que représentait le pouvoir financier. Dans le cas d'Obama, c'est très intéressant, je dirais qu'il a incubé au milieu de ce pouvoir financier, parce que Chicago est un grand centre financier et les hommes qui l'ont porté à bout de bras, ce sont les principaux financiers : fonds spéculatifs, grandes banques et aussi l'industries de l'armement.

Vous relevez cette collusion entre Wall Street et le pouvoir politique aux Etats-Unis, ces relations de complicité, et spécialement avec le Parti démocrate, qui ne date pas de Barack Obama. Je vous cite, « En janvier dernier, au moment de quitter la scène politique, au moment où Obama arrivait à la Maison-Blanche, Henri Polson pouvait se montrer rassuré, l'influence de Wall Street demeurait intacte au sein de la nouvelle administration et les hommes choisis par Obama pour l'épauler étaient les symboles de la continuité. Tim Geitner, ancien patron de la FED, de New York, associé à Polson dans la gestion de la crise, Lawrence Summers, ancien ministre des Finances de Clinton, consultant chez Goldman Sachs, qui dirigeait, jusqu'à l'élection présidentielle de novembre, le puissant fonds spéculatif Shaw. Le choix de Geitner, qui fut conseillé à Obama par Summers, par Jimmy Diamond, le PDG de JPMorgan, et le très influent Peter Peterson, qui est le fondateur du fonds d'investissement Blackstone. » Finalement, banques et politiques, deux milieux liés, tous les hommes qui comptent en font partie, on passe de l'un à l'autre. C'est ça ?

Oui, et le plus surprenant, c'est la manière assez impavide dont Barack Obama avait envisagé de nommer au Trésor (au poste de ministre des Finances) un homme qui est proche de lui, Jimmy Diamond, le patron de JPMorgan, dont on peut dire que c'est l'un des banquiers les plus surexposés face à la crise. C'est donc un choix sur lequel on lui a dit de revenir, parce qu'il était évidemment chargé de symboles.
Il faut quand même souligner qu'il y a eu, parmi les proches conseillers de Barack Obama, un homme qui était le patron d'UBS Amérique. On se rappelle du scandale d'UBS Amérique, 52 000 comptes (il semblerait qu'il y en ait plus) de riches américains, qui grâce à UBS ont pu transférer leur argent en Suisse. Le patron d'UBS Amérique, Robert Wolf, qui est un des banquiers les plus influents avec un carnet d'adresses très envié est devenu le principal conseiller dans la campagne de Barack Obama, qui lui téléphonait tout les soirs. Aujourd'hui, de manière assez étonnante, Barack Obama l'a nommé à la tête d'une commission chargée de réformer les impôts, ce qui est le comble du paradoxe.

Barack Obama, au final, est-il un complice actif ou impuissant ? C'est le système qui veut ça ? Son entourage lui impose des hommes venus de la finance et finalement tout ce petit monde cohabite ?

Ce qui est extraordinaire, c'est de voir que ce pouvoir financier, aux Etats-Unis, puisque ce qui m'intéressait était l'épicentre de la crise, est absolument incontournable pour les politiques, quels qu'ils soient. Ça c'est le premier point. Deuxième point, des hommes comme Robert Rubin qui ont été à la tête de Goldman Sachs, puis ministre des Finances de Bill Clinton, ont vendu l'idée aux présidents américains, et c'est une idée qui s'est développée, l'idée que le pouvoir financier est au fond la véritable puissance de l'Amérique d'aujourd'hui, et le meilleur moyen de peser et d'accentuer l'influence américaine à travers le monde.
Ça permettait, au-delà bien entendu aussi, de diffuser toutes les technologies. Une croyance qui a été développée, qui consistait à dire qu'il faut que ce pays se désindustrialise parce que les vieilles industries en déclin n'ont aucune raison d'être. Privilégions les technologies de l'information, c'est la logique de la Silicon Valley. Cette désindustrialisation, encore une fois, a abouti à la toute-puissance du monde financier, et à son imbrication politique.

En parlant de collusion, quelles sont les relations entre les milieux financiers et l'Etat en Europe, plus spécialement en France ?

C'est assez difficile, c'est évidemment au cas par cas, mais il est clair que la capacité des banques a influé... Ce qui m'a frappé, c'est le sentiment d'impunité que les milieux financiers dégagent, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe, vis-à-vis des politiques.

Ils ont été quand même convoqués plusieurs fois à l'Elysée. Vous pensez que c'était bidon ?

Je crois simplement que la marge de manœuvre aujourd'hui des politiques, la capacité qu'ils ont de peser sur les banques, est extrêmement réduite en France. Il faut bien dire que c'est effectivement une faillite. C'est quand même les principaux bénéficiaires d'une crise énorme, qu'elles ont provoquée. Je trouve que c'est une faillite à la fois financière mais également morale, morale de la part des hommes qui ont été à la tête de ces établissements, de la part des autorités de régulation, et également de la part des hommes politiques.
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eve

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MessageSujet: Re: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyMar 10 Nov 2009 - 18:53

hello !

un site clair et bien fait je trouve sur les investissements des principales banques internationales

s'il est déja quelque part sur le forum, vous pouvez effacer ce msge chers admin, pas de soucis ! j'ai découvert ce forum il y a peu de temps et peut être que j'suis pas tombée sur cette info !

http://secretsbanquaires.fr

Bless

La désobéissance civile est un droit imprescriptible de tout citoyen. Il ne saurait y renoncer sans cesser d'être un homme. Gandhi
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eve

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MessageSujet: Re: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyMar 10 Nov 2009 - 18:55

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MessageSujet: Re: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyMar 10 Nov 2009 - 21:23

Bienvenue eve Wink
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Aroya

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MessageSujet: Re: La Face cachée des banques   La Face cachée des banques EmptyMer 11 Nov 2009 - 13:59

Bonjour eve et merci pour ce lien sur secretsbancaires, site que je ne connaissais pas. Je ne pense pas qu'il soit sur le forum. C'est un site dynamique très bien réalisé avec une liste de banques sur lesquelles on clique pour découvrir des financements ou partenariat avec des organismes ou industries peu réjouissantes. Faites-y un tour si vous souhaitez connaitre les coulisses de votre banque...
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